10bisrue Maurice Thorez. 93200 Saint-Denis. Environnement / Accès : Tramway : T8, arrêt" Paul Éluard" www.cie-dca.com. Mis à jour le 20 août 2022 à 15:58 par Office de Tourisme Plaine commune grand Paris (Identifiant de l'offre: 6237845) Signaler une erreur +33 (0)1 55 870 870. 1 rue de la République 93200 Saint-Denis. Comment venir ? Nous contacter; S'abonner; Lacité Maurice-Thorez est un ensemble d'habitation situé avenue Georges-Gosnat à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne. Dénomination La cité tient son nom de Maurice Thorez, homme politique, figure du Parti communiste français, élu en 1932 député d'Ivry à Jen’ai pas le luxe de m’abstenir. Ni mes sœurs, ni mon frère, ni mes cousins, ni la plupart de mes copains de la cité Maurice-Thorez à L’Ile-Saint-Denis. Ni ma mère, pourtant en France CityStade Cite Maurice Thorez Rue de la Republique 93450 Île-Saint-Denis Faites du Handball / Mini hand / Handball de plage , Football / Football en salle (Futsal) , Basket-Ball à Île-Saint-Denis Àla cité Thorez, l’association @sportdanslaville met un point d’honneur à allier pratique sportive et insertion socio-professionnelle pour les jeunes filles. Un reportage à retrouver dans les pages 10janv. 2013 - IVRY-SUR-SEINE - Cité Maurice-Thorez Edifiée par les architectes Henri et Robert Chevallier en 1952-1953. La cité a reçu le label «patrimoine du 20e siècle» du ministère de la Culture. «Premier bâtiment de grande hauteur à être construit à Ivry, la cité Maurice-Thorez est l’oeuvre des architectes Henri et Robert Chevallier, les fils de Louis Chevallier qui . Fertilité », acrylique sur bois, 42 x 50 cm Maranta leuconora Fascinator. Aussi appelée plante prieuse » parce qu’elle étend ses feuilles le jour et les bouge et les redresse la nuit, comme en prière dans l’ombre. Ce phénomène et la beauté de ses feuilles lui valent le nom de Fascinator. Jean-Baptiste-Camille Corot, La forêt de Coubron » 1872 * Tandis que j’arpentais Ivry à vélo note précédente O partait plus loin 55 km aller-retour, à vélo aussi, en Seine-Saint-Denis, avec Madame Terre sur les traces de Corot, qui a peint de nombreuses toiles à Coubron, et dans la forêt de Bondy à la légendaire et magique fontaine du frère Jean ». Voici ses images. * J’ai pris mon vélo et je suis allée à Ivry en longeant la Seine. J’ai fait quelques tours dans la ville puis je suis repartie vers l’est, jusqu’à la pagode d’Alfortville et au-delà. J’ai dû rouler près de vingt kilomètres, et je me suis arrêtée à la jardinerie au retour, acheter un kalanchoë à fleurs jaunes et rouges. Voici mes images. * La place de la Mairie et ses joueurs de pétanque La cité Maurice Thorez Les Terrasses de l’Atelier » sont réparties en 2 Tours réalisées de 1963 à 1967 sous la direction du célèbre Atelier de Montrouge regroupant 4 architectes qui marqueront l’histoire dans la discipline Jean RENAUDIE – Pierre RIBOULET – Gérard THURNAUER et Jean Louis VERET. Les Terrasses de l’Atelier » proposent un concept de maisons superposées, et le principe de rotation des étages autour d’un noyau central offre une originalité à chaque logement et évite la superposition des terrasses ; le confort thermique et acoustique des appartements va être mis aux normes. source Je traverse la Seine pour rejoindre l’île de l’immense pagode hôtel Chinagora dont je fais le tour. Tout est désert L’endroit où la Seine et la Marne confluent Je continue un peu vers l’est, à longer les bords charmants de la rivière Aujourd’hui à Ivry et au-delà, photos Alina Reyes D’autres images sur le tag Ivry Pendant ce temps, toujours à vélo, O était parti vers le nord sur les traces de Corot, avec Madame Terre. À voir, prochaine note. * Lucy in the Sky », acrylique sur papier, 31×41 cm Origine du monde », technique mixte sur papier, 32×24 cm Et quand je ne pérégrine pas à pied ou à vélo, toute à mon féroce désir de mouvement et d’exploration, je peins, plus exactement je repeins d’anciennes peintures. Aujourd’hui j’ai terminé Origine du monde », après Lucy in the sky ». Puis je les vernis, comme celles-ci, peintes ces jours derniers sur toile, bois ou papier Je commence par les photos que j’ai faites sur les toits, puis des images de Street Art, scènes vues, architecture… prises aujourd’hui et ces tout derniers jours à la Butte aux Cailles ou dans les environs. J’ai tâché d’éviter de rephotographier les œuvres que j’avais vues et photographiées lors de mes précédents passages dans ce quartier, avant confinement toutes les notes consacrées à ce quartier. * Et mon comparse m’a photographiée * Cette fresque de Twopy se trouve tout au sud du 13e, près de la Cité universitaire internationale Ces deux œuvres se trouvent au nord du 13e, près des Gobelins Et nous voici à la Butte aux Cailles Près de la place d’Italie, un dépôt de bus et sur l’avenue Auguste Blanqui, des hommes masqués jouent à la pétanque, un autre dort dans le kiosque à musique, d’autres discutent sur les bancs Nous revoici à la Butte aux Cailles Les gens, comme ici ces jeunes filles, s’assoient sur les trottoirs, par terre, faute de jardins ouverts Ici ils remplissent leurs bouteilles de l’eau de source de Paris Un tout petit garçon se fait installer sur une moto par sa grand-mère masquée pour jouer à conduire J’entre dans la cour d’un immeuble privé et je photographie le charmant bazar En redescendant vers le nord, je contemple ce magnifique chantier Ces jours-ci à Paris 13e, photos Alina Reyes 24 kilomètres aller-retour, c’est modeste mais c’est un bon début pour m’habituer à de plus longues distances à vélo – nous avons d’autres projets de balade, plus loin. Cela m’a fait un bien fou, comme de monter sur les toits hier. Il y avait beaucoup de cyclistes et de piétons qui profitaient du déconfinement en ce dimanche radieux, mais O qui est déjà passé par là me dit que c’est beaucoup plus tranquille en semaine. Voici quelques images prises en chemin. * Passage au-dessus de la Petite ceinture… On roule un bon moment sur une piste cyclable plus ou moins verte qui traverse les cités où des petits groupes de musulmans en habit de fête se promènent pour célébrer l’Aïd, pour une fois sans célébration à la mosquée, puis dans un environnement vraiment vert. L’une des maisons où ont vécu Marie et Pierre Curie, qui adoraient aussi faire des balades à vélo. On roule au-delà du château de Sceaux, qu’on ne peut voir que de loin, son parc étant fermé, confinement oblige. Puis on revient, on se pose un peu dans l’herbe et je fais une posture de yoga devant nos vélos, celle du danseur », que je fais sans doute mieux sur mon tapis, avec un sol bien plat – qu’importe, le bonheur c’est de pouvoir jouer du yoga partout, comme un instrument de musique. En revenant, je photographie cet immeuble végétalisé, et un mur tagué le long des voies ferrées. Photos Alina Reyes * Je continue ce journal de déconfinement » initié en plein confinement, quand personne encore n’avait parlé, du moins publiquement, de déconfinement mot qui n’existait pas jusque là. J’ignore jusqu’à quand et peu importe. Dépasser les confins, c’est mon truc. Briser les barreaux, que passe qui veut passer. Hier, ayant à transporter des choses lourdes, nous avons pris le métro nos masques maison sans couture sur la figure plutôt que le vélo pour nous rendre du 13e au 12e arrondissement. J’en ai profité pour photographier les œuvres de street art visibles de la ligne 6, entre Italie et Austerlitz. Je les ai déjà photographiées plusieurs fois à pied, mais je leur trouve un charme particulier photographiées d’en haut et d’en mouvement. Au retour, débarrassés de notre charge, nous sommes rentrés à pied, quelques bons kilomètres avec un détour par l’est de la BnF nous avions un achat à faire dans un magasin de sport mais devant la file d’attente sur le trottoir nous y avons renoncé et sur la fin une traversée de la Pitié-Salpêtrière. Voici les images. * Hier après-midi à Paris, photos Alina Reyes * J’ai photographié cette œuvre de Derain illustrant un texte d’Apollinaire en novembre dernier lors de l’exposition Le rêveur de la forêt » au musée Zadkine Ce grand fauve, cet expérimentateur et inventeur de génie, ce peintre de la couleur et du mouvement, est à redécouvrir. Son œuvre, plus protéiforme et moins facilement saisissable, plus inclassable, reste moins bien connue que celle de certains de ses contemporains qu’il a inspirés, les Fauves bien sûr, les surréalistes, les cubistes dont Picasso à qui il a révélé notamment les arts premiers… avant de se détourner des mouvements qu’il avait impulsés pour créer et explorer encore de nouvelles formes, réalisme magique, décors de théâtre, etc. J’aime tout particulièrement sa façon de peindre les arbres, de leur donner vie et dynamisme puissant. Son travail si varié comporte quelques toiles modestes mais surtout, par tous les stades où il est passé, d’éclatantes manifestations de sa puissante vision, de sa puissante exécution, de la rapidité et de l’intelligence supérieure de son esprit. Je joins à cette note une vidéo faisant défiler 169 de ses toiles – que j’aurais accompagnée du Sacre du Printemps plutôt que de Satie. Il y avait presque trois ans que Madame Terre n’était pas partie en pérégrination. Je rends grâce à O de l’avoir emmenée, pour ce retour, chez Derain. Rappel du principe O parcourt la région parisienne à vélo, chaque sortie étant une sorte de pèlerinage sur les traces d’une personne qui s’est illustrée d’une manière ou d’une autre. Alfred Jarry, Samuel Beckett, Marie Curie… il a parcouru ainsi des milliers de kilomètres et visité des dizaines de lieux marqués par une personnalité ou par un événement historique à découvrir en suivant le mot-clé Madame Terre. Emportant chaque fois avec lui Madame Terre, une figure en forme de bouteille à la terre » que j’ai peinte, qui contient un petit manuscrit, et dans laquelle il met chaque fois une pincée de terre du lieu. Cette fois il a parcouru quelque 80 kilomètres aller-retour, par la chaude journée d’hier, ce qui n’est pas mal pour une reprise reprise due à l’interruption du travail pour cause de pandémie. Voici donc ses images, suivies de la vidéo des œuvres de Derain. * Photos O avec l’ombre de sa coiffure post-confinement, dans l’attente d’un rendez-vous chez son coiffeur débordé - * Christ aux cheveux verts. Ceci est mon corps, ceci est mon sang » Acrylique sur bois isorel 74×42 cm * En écrivant cette icône, j’ai songé que le maintien de la fermeture des parcs et jardins en Ile-de-France, malgré les demandes d’ouverture d’Anne Hidalgo et de Valérie Pécresse, et alors que rouvrent centres commerciaux, écoles, bureaux, chantiers, transports en commun, lieux de culte avec autorisation de cérémonies…, et alors que les études montrent que la pandémie se transmet essentiellement dans les lieux clos, est une mesure de coercition de type fasciste, totalitaire une mesure contre la vie, contre la liberté, contre le bonheur. J’aurais pu intituler cette icône la multiplication des pains », avec cette chair du Christ changée en myriades d’hosties. Mais ce qui est essentiel, c’est que cette figure soit encadrée de vert et d’or. En ce jour d’Ascension, une façon de s’élever pour voir d’en haut que la vie et la lumière sont nos véritables trésors, avec l’amour rendu par la libéralité du don de soi, un soi aux mesures de l’univers et en communion avec lui. * Le visage tourné », acrylique sur toile 46×37 cm Par la fenêtre ouverte la lumière, la douce chaleur, les couleurs des briques et des fleurs, les senteurs de la verdure montant de la cour, avec les voix du voisinage qui composent une musique du quotidien, et de temps en temps celle d’un proche ou d’un autre qui interpellent d’en bas Regarde, j’ai ramené le vélo », lance-moi la clé », L. est là, on va se promener », etc. Avec le réchauffement climatique, une ambiance de Sud à Paris. En attendant la réouverture des jardins, je me balade à vélo ou à pied dans la ville, et en attendant la réouverture des bibliothèques où travailler, je peins. Bienheureuse. Address 93000 Bobigny, France Coordinate Compound Code WC4W+PM Bobigny, France Rate this placeThanks for rating us!EDIT Questions Related to Maurice Thorez Where is Maurice Thorez's location? Maurice Thorez's location at 93000 Bobigny, France What is Maurice Thorez's location type? Maurice Thorez works in transit_station Where are the coordinates of Maurice Thorez? Latitude Longitude Where is Maurice Thorez's location on Google maps? Maurice Thorez's location on Google maps is About Maurice Thorez Maurice Thorez is located at 93000 Bobigny, France with latitude and longitude Maurice Thorez works in the transit_station industry You can find more information about Maurice Thorez on their website or you can contact us at phone number so they can best serve you. Take a look at some of the customer reviews about their experience with Maurice Thorez Transit station at Île-de-France Nadir Dendoune avec sa mère Messaouda à L'Île-Saint-Denis, au nord de Paris, le 11 janvier 2017, tenant le carton qu'il a porté au sommet de l'Everest / AFP Quand Nadir Dendoune a conquis l'Everest en 2008, sans avoir jamais gravi autre chose que l'escalier de son HLM, ce n'était pas pour les beaux yeux d'une fille, comme le raconte le film "L’Ascension" qui sort fils d'immigrés du "9-3" voulait adresser "un message politique à la France". "La haute montagne, c'est un sport de blanc, de bourgeois. Je voulais aller là où on ne m'attend pas", explique à l'AFP ce journaliste indépendant de 44 ans, assis dans le salon de sa "daronne" Messaouda, à l'Ile-Saint-Denis. "Sans faire pleurer dans les chaumières, nous, les Arabes, on nous voit au mieux comme des footballeurs ou des rappeurs, au pire comme des dealers. Jamais en chef d'orchestre ou danseur étoile, par exemple", poursuit celui qui est devenu le 25 mai 2008 le premier Franco-Algérien à atteindre le toit du mètres, ce fils d'ouvrier algérien qui a grandi à la cité Maurice-Thorez, entouré de l'amour de ses sept frangines, avait brandi un carton en forme de coeur, portant l'inscription "93". Tout un symbole, même si l'intéressé refuse d'en être un. "Je ne suis pas un exemple, mais une exception. Je ne veux pas qu'on se serve de mon parcours pour faire croire qu'il suffit de vouloir pour y arriver. C'est toujours plus facile pour un bourgeois de Neuilly-sur-Seine", martèle ce rédacteur au Courrier de l'Atlas, passé par le Centre de formation des journalistes CFJ. Nadir Dendoune pose avec sa mère Messaouda à L'Île-Saint-Denis, au nord de Paris, le 11 janvier 2017 / AFP/Archives A l'attention des "journaleux" qui voudraient le réduire à cet exploit, il ajoute "Avant l'Everest, j'ai fait le tour du monde à vélo, j'ai vécu huit ans en Australie". Amateur de boxe, c'est aussi un ardent défenseur de la cause palestinienne. En sélection officielle au festival du film de comédie de L'Alpe d'Huez, qui s'est ouvert mardi, "L'Ascension" raconte comment Sami Ahmed Sylla, pour faire la conquête de Nadia Alice Belaïdi, entreprend celle de l'Everest. Un défi qui suscite aussi bien la perplexité des teneurs de murs de la cité des 4000, à "35 mètres d'altitude", que l'hilarité des banquiers qu'il démarche en quête de sponsors. - 'Rendre fier le 93' -Comme dans la vraie histoire, Sami rédige un faux CV d'alpiniste en potassant des livres à la bibliothèque. La rencontre improbable entre ce jeune Noir de La Courneuve et ses compagnons blancs de cordée donne lieu à des scènes savoureuses."De la part des alpinistes, j'ai ressenti un vrai mépris de classe. Et tout ce mépris que je subissais en France m'est revenu à la gueule. C'est la rage qui m'a fait atteindre le sommet", a témoigné Nadir Dendoune lundi lors d'une avant-première à Stains Seine-Saint-Denis.Quand le héros de "L'Ascension", enfin hissé au sommet, a exhibé la fameuse pancarte, les spectateurs - dont Messaouda Dendoune - ont laissé éclater leur joie. Après la projection, un jeune a remercié l'équipe d'avoir, "pour une fois, montré le 93 positivement"."Rendre fier le 93", c'était le voeu de Nadir Dendoune, qui a écrit le scénario avec Olivier Ducray. Mais le film n'aurait pas vu le jour sans la productrice Laurence Lascary, qui a eu l'idée en 2010 d'adapter son livre, "Un tocard sur le toit du monde". Manifestation pour réclamer la libération du journaliste Nadir Dendoune, alors détenu en Irak, le 1er février 2013 à Paris / AFP/Archives Pour son premier long métrage, la société de production De l'Autre côté du Périph', dont les bureaux sont à la Cité du cinéma, a fait appel au réalisateur Ludovic Bernard, qui fut notamment l'assistant de Luc Besson sur "Lucy". Son prochain défi? "C'est bien une question de journaliste", raille Nadir. "Nos rêves de pauvres", recueil de chroniques âpres sur la vie quotidienne d'un Arabe de cité, sortira en mars chez panthéon de cet enfant d'illettrés figure en bonne place Romain Gary, à côté d'Albert Cohen, Gustave Flaubert ou Virginie oublier Annie Ernaux. "Elle a dit qu'elle écrivait pour venger sa race. Moi non plus, je ne serai jamais traître à mon quartier". La chronique du Tocard Nadir Dendoune © Nadir Dendoune Mardi 12 avril 2016 Je suis carrément fou d'elle. Je l'aime à la folie. A la vie, à la mort. Elle et moi, c'est pour toujours, et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas mon amour pour elle. Ceux qui pensent que j’exagère et que je ne suis pas objectif face à mes sentiments. C'est fou de voir autant de gens la détester, la dénigrer et la juger sans même la connaître. Ils la jaugent de loin. Ils la méprisent. Ils la fantasment. Ils lisent et entendent des choses immondes à son sujet. Des trucs pas très cools, haineux, et plein de violence, de chaos, presque de fin du monde; alors ils imaginent le pire. Moi, c’est différent. Je lui dois tout. Elle m’a façonné. Elle m'a offert à la fois de la sensibilité et de la force, de la douceur et de la haine. Indispensables pour survivre aujourd’hui. Ca n’a pas été simple entre nous, c’est vrai, mais c’est pour ça qu’aujourd’hui, je l’aime autant. Et puis je crois même que lorsque je disais que je la détestais, je l’aimais malgré tout. C’était au début des années 90 et je l’ai quittée pour l’Australie, le soleil et la plage, mais à l’autre bout de la terre, je pensais sans cesse à elle. Avec l’âge qui passe et les saisons qui s’empilent les unes sur les autres, j’ai enfin compris que j’ai eu de la chance. La chance d’avoir vécu dans une cité. La chance d’être un banlieusard. Mes vieux sont arrivés en mars 1969 à la cité Maurice Thorez avec sept de leurs mioches deux autres allaient voir le jour, une en 1971 et moi, le dernier un an plus tard, dans un endroit à taille humaine treize immeubles pour 1500 personnes. Mes parents quittaient enfin leur bidonville ; une pièce de 9m2 pour manger, chier et dormir, pour un F5 flambant neuf, avec des placards, un balcon et comble du luxe, une grande baignoire. Je tenais à peine sur mes deux pattes, je descendais tout seul jouer en bas de notre tour à cache-cache, au football ou à la marelle. Un gamin comme les autres. Mes parents laissaient toujours la porte ouverte de la maison et leurs enfants pouvaient aller et venir. Libres comme l'air. De temps en temps, maman jetait un coup d’œil par la fenêtre pour la forme, mais elle n’était jamais inquiète la cité c’était d’abord une grande famille, chacun veillait sur le môme de l’autre. Un peu comme dans son bled natal, en Kabylie. Les voisins venaient chercher du sucre quand il y en avait plus chez eux, ils restaient parfois prendre le thé. Comme le monde entier était réuni dans notre immeuble, on avait le droit de temps à autre à quelques douceurs culinaires exotiques, du maffé, des spaghettis bolognaises ou du Bacalhau à Brás…Tu voyageais de plat en plat. Le jour où il n’y avait pas classe, j’allais jouer avec Madiawa, Michel, Rachid, et Alain. A l’époque, il n’y avait pas de "noirs", pas de "beurs", comme les colons de droite et de gauche ont l’habitude de dire, pas de musulmans ou de juifs on était tous des enfants de pauvres. Fiers de nos papas prolétaires courageux qui se sacrifiaient pour nous tous les jours au turbin. Notre rage, on la réservait à l’élite parisienne et bourgeoise quand on montait sur Paris. Dans les années 1980, le quartier Maurice Thorez avait une sale réputation descentes régulières de groupes de jeunes des cités de Saint-Ouen ou de Saint-Denis qui venaient en découdre avec les nôtres, allers-retours fréquents en prison, les drogues dures inondaient les cages d’escaliers, et le taux de chômage était explosif. C’était il y a presque trente piges et aujourd’hui rien n’a changé. On était violent c’est vrai. On allait se battre, on volait dans les magasins. Une violence qui ne venait pas de nulle part, elle était là, ancrée en nous, nourrie par notre mal-être, par la misère sociale et les injustices qu’on subissait au quotidien. Mais quelques uns restaient pacifistes, coûte que coûte. J’ai trouvé, moi aussi, un peu de paix, quand j’ai connu le sport. Le judo, pour résister aux coups, le football pour faire comme les autres, puis l’athlétisme, parce que j’avais battu tout le monde au Cross du collège, pour la première course de ma vie. Et enfin, le tennis, parce qu’il n’y avait que les Blancs, fils à papa, de la ville qui venaient taper à la ba-balle et que politiquement, il faut aller là où les Bourges préfèrent rester entre eux. Vers 15 ans, j’ai connu l’amour. Celui qui t’obsède jour et nuit. Une fille que j’allais espionner tous les soirs. A travers les rideaux de sa fenêtre, je la regardais vivre, puis s’endormir. Elle n’a jamais su ce que j’avais ressenti pour elle. Ces instants d'intimité volée étaient des moments de répit pour moi alors que j’allais mal. C'était l'époque où je passais mes journées à traîner dans les halls, incapable de bouger mon corps et mon esprit. 17 ans et demi. Fleury-Mérogis. Mon passage par la case prison. A ma sortie, j'avais toujours l'impression d'être derrière les barreaux la cité m’emprisonnait; alors je suis parti à Sydney. J’aurais pu y rester, moi et mon passeport australien. Après huit ans d’exil, je suis rentré. Chez moi. Dans cette cité où chaque mur me rappelait un épisode de ma vie. De la beauté mais aussi de la déshérence. Des gens qui sont en permanence dans la survie. Des longues soirées à discuter de tout et de rien avec mes potos, à refaire le monde. A imaginer un ailleurs meilleur. Dans ma tête les souvenirs dansent. La fête de la cité Thorez, tous les ans en juin, où toutes les générations se retrouvaient des concerts, une kermesse, des bars et des sandwicheries improvisés... La salle de quartier qui n'existe plus aujourd'hui où j'ai lu mon premier livre. Où j'ai joué à ma première partie de Scrabble. Cette fabuleuse cité avec tous ces gens extraordinaires. A l'humour corrosif, aux vannes implacables, que les bourgeois voient comme de la violence verbale. De l'autodérision à n'en plus finir, celle-là même qui nous a empêchés de sombrer davantage. Certains de mes frangins, avec qui j’ai grandi, sont partis. Karim, Jean-Pierre, Zina, Laurent... Ils ne sont plus de ce monde. D'autres vivent ailleurs mais ils reviennent toujours. On n'oublie pas sa cité comme ça. Les papas et les mamans s’en vont aussi. Le temps qui passe et qui efface quelques visages qui nous sont chers. Paraît que c'est la vie. On le sait. Mais on ne s'y fait pas. Derrière la cité, il y a un cimetière. Comme pour tous ceux qui ont connu la cité Maurice Thorez, c’est là que j’aimerais être enterré…. Publié le 12 avril 2016 Le sommaire de Nadir Dendoune Les dernières mises à jour Il arrive dans ce café de Saint-Ouen où il nous a donné rendez-vous, volubile, direct. Défendre son dernier livre Nos rêves de pauvres lui tient à cœur, c'est visible. Après tout, c'est normal, n'y raconte-t-il pas son père, Mohand Dendoune, immigré kabyle, père courage venu à l'âge de 22 ans à Paris dans les années 50, lui le berger de Kabylie ? N'y rend-il pas hommage à sa mère, Messaouda Dendoune, mère vaillance qui a élevé 7 filles et 2 garçons, en pauvreté mais dignité, d'abord dans un bidonville, puis à la cité Maurice-Thorez de l'Île-Saint-Denis ? Ne rend-il pas ainsi honneur à ces immigrés » exilés, qui ont en silence construit aussi la France, ces chibanis désormais oubliés, dont les enfants, à l'instar de Nadir Dendoune, veulent désormais dire l'histoire. La rétablir. Son nouveau livre, Nos rêves de pauvres, après les précédents Journal de guerre d'un pacifiste, puis Lettre ouverte à un fils d'immigré, et Un tocard sur le toit du monde, est un recueil de chroniques qu'il a publiées régulièrement, tous les mardis, dans le journal qui l'emploie, Le Courrier de l'Atlas. Dans ce recueil, il y a d'abord les mots, maudits puis désirés. Les mots dits, ceux sur lesquels il butait enfant, un bégaiement qu'il a surmonté en combat solitaire. Une bagarre qu'il a continuée avec les mots écrits, quand sa professeure de français lui a dit, adolescent, que ce qu'il écrivait n'était pas de la littérature ». Il n'y a que maintenant que je me dis que je sais peut-être un peu écrire », glisse-t-il légèrement dans la conversation. Désormais, il cite Virginie Despentes, Camus, Romain Gary, Kundera, Albert Cohen, et adore » Guy de Maupassant. Surtout, il revendique le mot d'Annie Ernaux qui dit écrire pour venger les siens ». Lire m'a sauvé. J'avais un mal-être, plus jeune. Lire m'a permis de dépasser cela. J'étais en rage, maintenant je suis en colère. Mais, être en colère, c'est bien, c'est constructif, c'est être vivant. » Effectivement, Nadir Dendoune sait écrire, en musicalité. J'écris avec mon oreille », affirme-t-il. Dans Nos rêves de pauvres, il met en musique son enfance, entre le vide des hauteurs bétonnées et Paris, si loin et si proche. Mais attention, pas les cités horrifiques des faits divers. Les vraies, celles où vivent entre eux ceux qu'il appelle les petits, les pauvres ». Dans la cité Maurice-Thorez, on vivait entre prolétaires, on achetait le dimanche le journal L'Humanité, parce que c'était l'un des rares journaux à parler de la classe ouvrière », écrit-il. C'est là, à déchiffrer sur le balcon familial les longs articles, que Nadir y forge une conscience de classe, même si le mot semble désormais dépassé, mais le mot seulement. Il raconte la pauvreté, mais pas la misère, celle qui l'a tellement marqué que même maintenant il se refuse à toute dépense que ses parents ne se seraient pas autorisés, comme si, finalement, on restait pauvre toute sa vie ». Je m'interdis d'avoir une vie de riche. Parfois, je gagne en une fois deux, trois fois le salaire de mon père, cela me fait bizarre », constate-t-il. On l'observe ainsi qui débarrasse spontanément les tasses vides de café pour les rendre au serveur derrière son comptoir, surpris par le geste, je n'aime pas être servi, en cela je suis un ancien pauvre », s'amuse-t-il. Dans la cité où il grandit, à l'époque, il n'y avait pas de Noirs, pas de Beurs […], pas de musulmans ou de juifs on était tous des enfants de pauvres », écrit-il. Il dit surtout qu'au final la cité n'a pas été une malédiction sociale, bien au contraire Je comprends enfin la chance d'être banlieusard. » Cette fierté, il tente de la transmettre à ces élèves qu'il rencontre régulièrement Ce qui fait mal au cœur c'est que ce que je vivais il y a 30 ans, les gamins le vivent encore, voire en pire. On croit que le théâtre, ce n'est pas pour nous, que chef d'orchestre, écrivain, ce n'est pas pour nous. Quand je leur demande s'ils ont confiance en eux, ils disent tous que non. Pourtant, c'est fondamental. Il faut travailler sur l'estime de soi. Je dis aux gosses Tu as le droit d'écrire, de faire de l'alpinisme. C'est quand j'ai fait une école de journalisme renommée que j'ai compris que naître de l'autre côté du périphérique marque. J'avais un complexe de culture alors j'ai lu. Mais j'avais appris, moi, la vie sur le terrain, pas que dans les livres. C'est ce que je dis aux gamins de leur handicap, ils peuvent faire une force. Il faut juste se décomplexer, vaincre ses blocages internes », analyse-t-il. Cette estime, il a pu l'acquérir, quant à lui, grâce à Salah Ouarti, animateur de quartier ultra diplômé, citant Nietzsche et Foucault, mais qui avait pourtant choisi de s'occuper des gamins de la cité. La salle de quartier a été essentielle dans mon parcours. Salah avait compris la question essentielle de la géographie. Il savait qu'il fallait une salle dans notre cité, car l'emprise des tours est forte, c'est comme un aimant, on ne sort pas du quartier. » Autre mise en musique par les mots, ceux dédiés à son 93 de naissance, celui-là même à qui il a rendu hommage une fois atteint le sommet de l'Everest. Je suis un banlieusard, et pas de n'importe quelle banlieue, du département le plus pauvre de France ; c'est pourquoi je l'aime autant. J'ai mis le cœur 93 au sommet. J'étais à 6 000 mètres, j'ai alors pris un carton, ai vaguement découpé un cœur et ai inscrit 93. » Ce détail sera repris dans le film L'Ascension. À travers ces chroniques, on devine aussi une partition de voyages, en Australie d'abord, où il s'envolera à l'âge de 20 ans après avoir vu un documentaire sur ce pays des possibles. J'ai vécu à Sydney jusqu'à 29 ans. C'est la terre d'immigration par excellence. Tout le monde venait de partout. Là-bas, j'étais un homme blanc, j'étais un Occidental. J'ai trois passeports français, algérien, australien. Je me sens citoyen du monde, même si cela sonne cliché », s'amuse-t-il. Il fera le tour de ce pays continent à vélo, avant de faire le tour du monde à vélo, pour la cause de la lutte contre le sida. Autre tempo dans ce livre, celui de la France telle qu'elle est. Il y a une multitude de Français ; être français, c'est vivre ici, simplement. Ceux qui pensent que l'identité d'un pays est figée ont la mémoire courte. Tout bouge, il suffit de regarder l'histoire. Ma famille, la famille Dendoune, est une famille française comme une autre », note-t-il simplement. Et ne lui parlez surtout pas de beur », un mot qu'il déteste. Plus encore, dans ses multiples chroniques consacrées à la Seine-Saint-Denis, pas une fois il n'aborde la question de la religion. La remarque semble presque le surprendre Dans la ville où j'ai grandi et vis encore, la religion est un non-problème ; c'est dans la sphère privée. Ce n'est pas un sujet. Mais c'est étrange, car on en parle partout, à croire qu'on crée le sujet. » En mots brefs et nets, il articule aussi une loi presque sociale Moins la France nous aime, plus nous nous rapprochons de nos racines, c'est mécanique. » Enfin, se fait entendre la douce symphonie écrite en chroniques subtiles pour ses parents. Leurs photos superbes illustrent d'ailleurs la couverture. J'ai tout fait par amour j'ai lu par amour d'une femme, je suis devenu journaliste pour elle aussi. Mais tout a commencé avec l'amour de mes parents. Ma force vient de leur regard bienveillant. Même si j'ai fait le tour du monde à vélo, ai gravi l'Everest, je ne l'ai fait que pour ce regard qu'on a eu sur moi. Quand je fais quelque chose, il faut que les miens soient fiers de moi, sinon cela me dérange. Le but de ce livre est de raconter la vie comme elle est. Mais surtout de rendre hommage à mes parents. Il faut être fier de ses parents. C'est la base pour se construire. Ces gamins que je rencontre, je leur dis cela. Je n'ai rien fait seul, on ne fait rien seul. Je suis une réussite collective. » Mais désormais, après autant de dépassements, physique, social, culturel, dépassement de frontières ou de mots bloqués, Nadir Dendoune conclut Il a fallu que je fasse des trucs extraordinaires pour devenir normal. Quand j'ai fini l'Everest, c'est comme si c'était une fin de boucle. Je me suis rendu compte que le vrai Everest est d'être heureux dans la vie. Moi, tous les matins je vais boire un café chez ma mère et si ce n'est pas cela être riche. »* Salon du livre de Paris retrouvez Nadir Dendoune le 26 mars 2017 de 14 heures à 17 heures au stand Pocket pour dédicacer son livre Un tocard sur le toit du monde », actuellement adapté au cinéma sous le titre L'Ascension ».

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